Définition SARL : quels sont les avantages et les inconvénients de ce statut société ?

La SARL compte parmi les statuts de sociétés les plus représentés en France. Il faut dire que la SARL affiche des avantages de taille. Reste que des inconvénients sont à prendre en considération avant de créer une telle structure.  Alors quels sont les avantages et les inconvénients de ce statut de société ? Pourquoi est-il judicieux de créer une SARL ?

 

SARL : les avantages du statut

La SARL reste encore à ce jour la forme juridique d’entreprise la plus répandue en France, avec plus de 70% des sociétés créées sous ce statut. La SARL est relativement simple à créer, à gérer et offre une bonne protection aux associés. La raison principale de cette sécurité étant que les associés sont responsables du passif de l’entreprise uniquement à hauteur de leurs apports respectifs au capital. Il s’agit là de l’élément fondamental de la définition d’une SARL : la responsabilité de chaque associé est limitée au montant que chacun apporte pour la constitution du capital de la société.

Le statut de SARL est en ceci protecteur car si le passif, les dettes de l’entreprise, s’élève à 30 000€ par exemple, chaque associé voit son patrimoine personnel protégé, tout en étant responsable uniquement à hauteur de l’apport en capital qu’il a réalisé.

Un autre avantage de la SARL se trouve dans son fonctionnement qui est particulièrement encadré par la loi. A l’inverse d’une SA ou d’une SAS, la vente des parts sociales de même que l’ouverture ou la sortie du capital ne peut se faire sans l’accord préalable des associés, réunis en assemblée générale.

Aussi, du point de vue financier, la SARL est attractive quant aux coûts liés à la rémunération du gérant. Si ce dernier est majoritaire, dès lors qu’il détient au moins 51% des parts sociales, il est affilié au statut de TNS : Travailleur Non Salarié. L’avantage pour l’entreprise et donc pour les associés est que le coût des cotisations sociales relatives à sa rémunération est moindre que pour un salarié. Pour un salaire annuel de l’ordre de 25 000€ par exemple, les cotisations sociales sont inférieures de 5 000€ à celles d’un gérant minoritaire salarié. Pour le gérant en TNS, les formalités administratives sont simples et rapides à effectuer, car il n’y a aucune fiche de paie à éditer.

Par ailleurs, la SARL permet de bénéficier de certaines aides de l’État, loin d’être négligeables dans bien des cas. C’est d’autant plus vrai pour les créateur indemnisés par Pôle Emploi. S’ils apportent la preuve via un procès-verbal d’assemblée général qu’ils ne perçoivent pas de rémunération au titre de leur fonction de gérant, ils peuvent de fait continuer de percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Aussi, un allègement substantielles de charges sociales peut être à leur avantage, selon le dispositif de l’ACCRE.

 

Les inconvénients de la SARL 

Si les avantages de la SARL sont nombreux, des inconvénients sont tout de même à prendre en compte.

La lourdeur administrative est le point faible qui revient souvent. Si les étapes de la créations sont relativement simples, la vie de la société est plus fastidieuse et chronophage. Les principales décisions, celles qui entraînent des changements de fonds dans la vie de l’entreprise, doivent obligatoirement être prises via un vote des associés, réunis en assemblée générale. Avec tout ce que cela suppose en paperasserie. Mais aussi en coût puisque dans bien des cas le volet administratif est confié un cabinet d’expert-comptable.

La comptabilité de la SARL est un autre point négatif. Surtout pour les « petits » projets. Car de nombreuses déclarations fiscales et sociales doivent être réalisées au mois ou au trimestre et des pièces comptables doivent obligatoirement être tenues et remises : bilan, compte de résultat, livre recettes… Un travail fastidieux pour le gérant de l’entreprise et un coût relativement élevé car le recours à un expert-comptable s’avère plus que nécessaire. De fait, la SARL ne convient pas aux « petits » projets, à savoir ceux créés pour tester une idée.

Enfin, les dividendes engrangées par la SARL sont soumis au paiement de cotisations sociales, ce qui n’est pas le cas dans une SAS par exemple. Des cotisations qui de fait diminue drastiquement la part de dividende qui revient à chaque associé.